grand entretien –
“Le modèle suédois résiste malgré tout”
Apparu dans Les Mondes du Travail, No 14, mars 2014
Publié avec le soutien de Centre Pierre Naville (Université d’Evry/Paris)
Interview with Åke Sandberg, by professors Stephen Bouquin and Francoise Piotet, Paris, and published in the sientific journal Mondes du Travail (Worlds of Work), not digitally published. Yhis publication is done with the permission of the journal.
Entretien réalisé le 26 septembre 2013 par Stephen Bouquin et Francoise Piotet avec
Ake Sandberg à l’occasion de la sortie del’ouvrage qu’il a dirigé: Nordic Lights.
Work, Management and Welfare in Scandinavia (SNS, Stockholm 2013)
SB – Comment se porte le modèle suédois ?
L’analyse que nous défendons dans notre ouvrage est que le modèle suédois
peut conserver ses fondamentaux malgré les contraintes imposées par
la mondialisation des échanges et la concurrence accrue. Les pays scandinaves
ont beaucoup de caractéristiques en commun mais ils ont aussi des
différences.
Le modèle scandinave se distingue de ceux de l’Europe continentale ainsi
que des pays anglo-saxons et même s’il y a une pression extérieure forte
qui s’exerce sur eux, il peut résister. Il y a un numéro de The Economist 2
qui mettait bien en évidence ces différences entre ‘le model suédois’ et
celui des autres pays. The Economist souligne la combinaison d’un système
de protection sociale et de productivité élevée. Je pense qu’il s’agit-là
d’une caractéristique unique : le pays n’a pas seulement un Welfare state
mais il est également très innovateur et productif. Mais il ajoute aussi que
pour être encore meilleur, il faut réduire un peu plus les impôts, déréguler
et libéraliser davantage mais que la trajectoire choisie il y a près de
cent ans peut se poursuivre. Je pense qu’en poursuivant les déréglementations
comme The Economist le propose, ce qu’il fait depuis des années et
comme le gouvernement suédois est en train de le faire, les fondamen-
taux du modèle suédois – cette combinaison vertueuse du Welfare et de la
productivité du travail – ainsi que le contrat social entre travail et capital
sont non seulement menacés mais risquent même d’être détruits.
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